Une ronde d'enfants autour de la terreUne ronde d'enfants autour de la terre
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Carnet de route de la Syrie – Le pays

Du 06 au 19 Mai 2006


Envol pour la Syrie avec Gulf Air
Les pâtisseries syriennes : mélange de miel, d'amandes, pistaches...
Couleurs, odeurs et surprises chez les marchands d'épices
Une bible écrite en Araméen, langue du temps de Jésus...
Les colonnes au coucher du soleil
Les norias, immenses roues de bois pour irriguer la ville
Le Krak des chevaliers, fort à l'époque des croisades
Ville d'Alep
La Basilique St Simon, en pleine garrigue

Changement de décor !


Notre dernière nuit sur le sol indien ne sera pas notre préférée. Dans l'hôtel sans vie de l'aéroport, infesté de moustiques, les quelques heures que nous passons allongés se résument à se tartiner de crème anti-moustiques et à guetter si notre réveil incertain fera son travail à 4h, le tout sous une chaleur étouffante.

Une fois sur pied, nous enregistrons nos bagages et nous envolons pour Damas avec une escale à Bahrein, petit île-pays dont nous n'avions jamais entendu parler, perdue au milieu du golfe. Durant celle-ci, nous sommes déjà surpris par la propreté et l'organisation des lieux.


Survolant la Syrie, nous découvrons ce pays dont nous ne savons pas grand chose. Tout est vide, nous n'apercevons que le désert à perte de vue et quelques petits villages. Difficile d'imaginer une ville à cet endroit, pourtant nous arrivons à Damas, la capitale. L'aéroport est petit. Une drôle d'impression de vide nous envahit. Personne se jette sur nous pour nous proposer un taxi ou pour porter nos sacs...

Sur les conseils d'un jeune Syrien connaissant quelques mots d'anglais, nous empruntons un bus jusqu'au centre ville, puis un taxi pour rejoindre un hôtel. L'aimable chauffeur ne semble pas trop nous arnaquer ! Nous comprenons que nous étions vraiment sur nos gardes durant ces quelques mois passés en Inde. Il va falloir désapprendre tout ça pendant les deux semaines, durée de notre visa, que nous avons prévu de passer ici.


Des contrastes saisissant


La plus grande ville du pays nous semble minuscule, les trottoirs sont vides : seulement quelques vendeurs ambulants ici ou là dans le centre, pas de mendiants, aucune vache au milieu de la route... Le contraste avec l'Inde est saisissant. C'est seulement à ce moment que nous prenons conscience que l'Inde est vraiment très peuplée. Un coup d'oeil sur la carte du pays et surtout sur son échelle nous révèle que seulement 5 heures sont nécessaires pour se rendre du nord au sud, à peine le temps de sortir de l'agglomération de Bombay !


Malgré l'isolement apparent de Damas, nous sentons un coeur de ville bien vivant et une culture marquée. Nous sommes au Moyen-Orient, ça n'en fait aucun doute. Nous sommes contents de retrouver certains souvenirs, maintenant presque lointains, du Maroc, au début de notre voyage : la boucle est bientôt bouclée...

Comme dans tous les pays arabes, des pâtisseries faites de miel, d'amandes et de pistaches ravissent nos papilles en manque de sucreries. Les gens sont très sympathiques. Nous croisons beaucoup d'hommes avec un turban sur la tête et beaucoup de femmes sont voilées de noir. Certains, plus âgés, parlent encore notre langue de l'époque du mandat Français et sont ravis de pouvoir échanger quelques mots. Ils semblent émus de reparler cette langue maintenant du passé. Lorsque nous répondons à l'éternelle question « Where are you from ? », les gens sourient, lançant un sincère « Welcome to Syria ! ».

Surpris par tant de gentillesse à notre égard, nous achetons un dictionnaire franco-arabe pour pouvoir nous aussi échanger avec eux dans leur langue, ce qui leur plaît bien et provoque souvent des rires !


Un joli patrimoine


Nos premières journées sont consacrées à chercher quelques renseignements sur la grande-mère de Florine, d'origine syrienne. L'ambassade nous redirige finalement vers le centre des français expatriés de Nantes... Nous partons donc à l'assaut de la vieille ville et ses nombreux « Souq » (marchés), qui ne tardent pas à nous plaire.


Nous avons la sensation d'être à l'origine du monde... Les églises sont très anciennes et les clochers se mêlent aux minarets les plus beaux. La mosquée des Omeyades et le palais Azem nous offrent de beaux joyaux architecturaux. Nous sommes surpris d'entendre qu'ici la messe est dite en arabe et nous découvrons même des Bibles écrites en araméen, la langue utilisée à l'époque de Jésus, il y a 2000 ans ! Dans les alentours de Damas, nous nous rendons à Maalula, l'un des rares villages où les habitants parlent encore cette langue en voie de disparition. On y trouve également de nombreux monastères et couvents orthodoxes, toujours voûtés, datant des premiers siècles. Tous rivalisent en beauté : le couvent de Seidnayya, l'église Ste Sophie... Nous marchons sur les pas des premiers chrétiens et notamment de St Paul, qui a marqué l'histoire de la ville. Ces lieux chargés d'histoire sont prenant.


Dès que nous quittons Damas, c'est le désert à perte de vue et l'Irak à une centaine de kilomètres. La prochaine ville, ou plutôt pourrait-on parler de village, est Palmyre. Les bus confortables nous rappellent ceux d'Argentine. Ici aussi, tout est bien conservé. Il s'agit d'un célèbre site archéologique datant du IIème siècle et couvrant plus de 50 hectares ! L'influence méditerranéenne et surtout romaine est frappante. Il est très impressionnant de voir un site aussi grand en plein milieu du désert. Durant une journée, nous avons le plaisir de marcher, malgré la chaleur, (une bagatelle comparé à l'Inde, seulement 30° au soleil !) à travers les ruines. Nous nous retrouvons seuls dans les collines arides pour admirer des tombeaux ouverts et sillonner entre les colonnes.


Hama, ville calme...


Prochaine étape : Hama, connue pour ses norias toujours actifs : immenses roues en bois servant à rehausser l'eau pour la placer dans des canaux. Arrivant un vendredi, équivalent au dimanche chez nous, cette ville nous paraît encore plus calme que les précédentes...


Les gens nous regardent tout autant qu'en Inde alors que nous avons la même couleur de peau qu'eux. Après réflexion sur la question, il semble que cela est du à notre habillement. Raphaël a acheté un turban dont il se sert comme foulard contre le soleil. Les gens intrigués lui demandent parfois s'il aime la Palestine et pourquoi il a acheté cela. Quant à Florine, elle est habillée en indienne. Depuis cette ville, nous pouvons en prenant un minibus nous rendre au Krak des chevaliers. Ce fort était utilisé lors des croisades par les chrétiens puis les musulmans. De là, nous dominons la verte vallée remplie de champs et bien différente du désert de Damas et de Palmyre. Au loin, nous distinguons des collines, c'est le Liban à quelques kilomètres de nous.


L'amabilité Syrienne


A peine le temps de s'asseoir dans un bus, nous voilà à Alep. Deuxième ville du pays, elle est animée. Comme à Damas, il y a aussi des mosquées, des églises et une citadelle à visiter. Raphaël fait un petit détour dans la chaude vapeur du Hamman, qui bien qu'un peu vide aux heures de bureau permet de se laver en profondeur !


Nous nous rendons à la Basilique St Simon dans un petit village près d'Alep. Pour y accéder, il faut prendre un mini-bus jusqu'au village puis ... 6 kms jusqu'au ruines. Nous décidons d'y aller en stop. A l'aller, c'est un taxi qui nous prend mais il tombe en panne. Nous profitons des nombreux arrêts où il plonge le nez sous le capot pour admirer les alentours. Plus proche de la mer, le décor nous rappelle la garrigue française : cailloux, herbes sèches, oliviers... Après un pique-nique improvisé sur les pierres du vestige, nous comptons les touristes sur les doigts de la main... Cet isolement en pleine nature, au milieu de superbes paysages nous enchante. Pour le retour, nous faisons une nouvelle fois du stop. Cette fois, c'est un camionneur qui s'arrête. Il ne parle ni anglais, ni français et nous pas l'arabe. Néanmoins, nous discutons à propos de son camion, des villes voisines, du pays... Peu de temps après, il s'arrête et descend de la cabine. Nous le voyons revenir les bras chargés de canettes du Coca local, qu'il nous offre avec un grand sourire ! Quelques dizaines de kilomètres plus loin, apercevant au loin un minibus allant à Alep, il engage une course poursuite et klaxonne pour le faire arrêter et nous permettre de monter à bord. Nous sommes ravis par cette rencontre qui nous a montré une fois de plus l'amabilité des Syriens, toujours prêts à rendre service.



Un bus nous amène jusqu'à Antakya, en Turquie à trois heures d'Alep. Nous quittons la Syrie, contents d'avoir vu ce petit pays, désertique et à la fois bien vert, paisible après l'Inde. L'image néfaste et cultivant la peur véhiculée par les médias occidentaux concernant ce pays, considérés récemment par le gouvernement américain comme « terroriste », nous paraît vraiment à l'opposé de ce que nous avons observé et ressenti. Eteignons nos télévisions !



Florine et Raphaël,
Dimanche 21/05/2006 à 17h00. 25°
Gorème (Turquie).


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