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Dimanche 24 octobre 2004 : Le grand départ
Le grand jour tant attendu est enfin là. Après trois semaines de préparation intense avec le stress à son maximum, (Nous ne pensions pas avoir tant de choses à préparer en 3 semaines ! ) on est heureux de pouvoir concrétiser cette aventure, qui nous promet bien des choses.
La nuit a été courte avec l'envoi de la première newsletter, la fin de la préparation de Victor (Nom de baptème de notre ordinateur portable) et le classement des documents importants. Mais cela ne nous empèche pas de prendre la route pour Sète, en compagnie de nos familles respectives presqu'au grand complet à 9h. Après avoir salué une dernière fois des amis qui souhaitaient nous voir « à la dernière minute », nous commençons la tournée des maisons des oncles, tantes et grand-mère : Coup de klaxon, « Bon voyage ! » ou « Revenez entiers ! » puis au suivant.
Premier pincement au coeur dans la voiture... Peut-être prend-t-on alors conscience que l'on part pour presque 2 ans ? Malgré nous, on ne peut s'empêcher de penser « On ne verra pas ci ou ca d'ici 20 mois... ».
Après un petit coucou à Montpellier, qui a été notre lieu de vie pendant plus de 3 ans, nous arrivons à Sète, ville de Brassens, pour l'heure du repas.
Nous retirons nos billets d'embarquement à 15h, en compagnie de Brigitte, venue spécialement pour l'occasion. Nous attendons l'heure de monter sur le l'énorme bateau « Comarit », prévue à 17h, avec une petite ballade dans le port. Nous faisons alors nos « dernières » bises, versons quelques petites larmes d'émotion une fois nos proches quittés, malgré notre grande joie. Il faut aller de l'avant et ne pas se retourner, nous disons nous.
Etant donné la période peu propice aux touristes, on nous donne une cabine dans les bas-fonds du bateau, sous les voitures (Nous avions un billet Fauteuil). Nous montons rapidement sur le pont pour guetter nos connaissances sur le quai. Alonso et Claude, en voyageurs avertis, sont déjà là pour nous saluer et nous crier des recommandations. A l'heure où l'ancre du bateau se lève, ce sont nos familles qui prennent le relais. « Une Ronde d'Enfants... Autour de la terre...Dansons sur 3 temps.... Si ça peut nous plaire... » : Ils chantent notre chanson en agitant une banderole préparée par les enfants de l'école Saint Claude la Colombière : « BON VOYAGE ». Nous reprenons le refrain, devant les regards étonnés des autres personnes présentes sur le pont, qui se demandent pourquoi tant d'agitation pour un simple voyage au Maroc... Le bateau longeant les côtes sétoises, nous courons de bord à bord pour surveiller nos proches toujours plus fous, suivant celui-ci en voiture, à terre. Cela nous fait chaud au coeur et nous permet d'extérioriser notre émotion en criant et courant nous aussi.
Les 40 heures de la traversée nous permettent de faire une transition entre l'agitation de l'avant départ et une nouvelle vie qui commence. La vie à bord s'organise alors, en commençant par un repas et une bonne nuit réparatrice : Visite du bateau, repos au soleil sur le pont, travail sur le site dans le salon, étude du guide,... Nous apercevons de temps à autre la côte espagnole, que nous suivons.
Avec un peu de retard, nous arrivons dans le détroit de Gibraltar mardi 26 octobre.
En fin de matinée, nous débarquons heureux et reposés en terre africaine.
Raphaël,
Mardi 26/10/2004 à 9h00. 26°
Aux alentours de Gibraltar (Espagne, Maroc).
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