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Carnet de route de l'Inde – Dharamsala

Du 20 Avril au 06 Mai 2006


Mc Leod Ganj, perché au dessus de Dharamsala
Cours de cuisine tibétaine avec Sangye
Les neiges éternelles Himalayennes
Florine combat ses amibes à l'hopital tibétain DELEK
L'école Yongling où nous intervenons
La cour de récréation sous les drapeaux de prière, bien aérée !
Norphel enchanté de participer à la chanson du monde !
Visages tibétains, toujours souriants !

« Little Lhasa » en Inde


Une nuit de bus nous amène à Mc Leod Ganj, petit village perché à 1800m d'altitude, à 4 km au dessus de Dharamsala. Le gouvernement tibétain en exil y est installé depuis l'invasion chinoise du Tibet en 1960.

Bien que toujours en Inde, nous avons l'impression de changer de pays. Au frais dans les montagnes, Mc Leod Ganj est résolument tibétaine, avec plus de 15000 réfugiés. Nous trouvons vite une guest-house accueillante au nom himalayen : Snow-Lion (Lion des neiges). Ici, tout est prévu pour un tourisme intelligent : prévention et protection de l'environnement, aide aux réfugiés fraîchement arrivés, sensibilisation aux problèmes du Tibet, aux droits de l'homme,...


Dans les rues animées par le tourisme, des moines bouddhistes tibétains ou étrangers sont fréquents. Pendant le week-end, nous arpentons les deux principales rues du village pour contempler l'artisanat tibétain, et surtout le sourire des habitants. Nous nous initions à la cuisine tibétaine en apprenant à confectionner des Momos, ravioli tibétains (Cf « Je cuisine » dans l'espace enfants). Nous visitons aussi le Tsuglagkhang complex, lieu de résidence du Dalai lama, chef spirituel et politique du peuple en exil.



Tibet Libre !


Depuis l'invasion du Tibet par la Chine, de plus en plus de tibétains persécutés s'exilent. Beaucoup d'entre eux veulent rejoindre « Sa Sainteté le XIVème Dalaï Lama » à Dharamsala, et doivent pour cela traverser pendant des semaines, à pied, les hautes montagnes de l'Himalaya via le Népal, à des sommets frôlant les 7000m.

Cette expédition clandestine est très dangereuse et quand ils parviennent au bout, beaucoup sont malades. C'est le prix qu'ont payé les 250000 personnes actuellement en exil dans le monde entier, pour fuir la persécution chinoise qui empêche toutes formes de liberté. La culture tibétaine tend aujourd'hui à disparaître, selon le souhait du gouvernement colonisateur qui affectionne cette terre riche en ressources naturelles. Il y a aujourd'hui plus de Chinois que de Tibétains au Tibet. La torture et l'emprisonnement (de mineurs notamment) sont fréquents pour avoir possédé une photo du Dalaï Lama, parlé des droits de l'homme aux touristes, distribué des tracts sur le Tibet libre. Les femmes tibétaines, stérilisées de force, sont les premières victimes de ces actes de barbarie.


Nous sommes très touchés par les tibétains que nous rencontrons qui ont parcouru ce chemin et vécu ces situations. Certains serveurs de restaurant nous livrent leur émouvante histoire. Leur volonté de survivre face à ce génocide encore actuel est impressionnante. A Dharamsala, les tibétains tentent de perpétuer leur culture et leur spiritualité, pour éviter de l'oublier à jamais.



Séjour au « Delek Hospital »


Dès notre 2ème jour à Dharamsala, Florine se sent fatiguée, à des problèmes intestinaux et des poussées de fièvre assez fortes. Après une journée au lit, tout à coup, elle sent qu'elle n'arrive plus à respirer correctement et tous ses muscles se contractent. Nos amis infirmiers nous ayant bien mis en garde avant le départ de la gravité de troubles respiratoires, Raphaël réagit en lui donnant immédiatement un comprimé de corticoïde et nous partons d'urgence à l'hôpital, accompagné par la gérante de l'hôtel, très efficace.

Rassurés, nous sommes accueillis à l'hôpital tibétain Delek, par une médecin volontaire écossaise. Florine a fait une crise de tétanie, pas très grave mais impressionnante quand on n'a jamais vu ça ! Des examens seront faits le lendemain, il nous faut rester dormir à l'hôpital. Une perfusion est nécessaire en attendant. Florine est face à ses grandes peurs : phobie des piqûres, séjour à l'hôpital. Pas du tout rassurée au départ, elle sera finalement fière d'avoir surmonté ses angoisses.


Nous avons de la chance car le « Delek hospital », créé pour les réfugiés tibétains, est un très bon établissement, loin des structures indiennes et de leurs conditions sanitaires parfois assez effrayantes. Aussi, les simples consultations ne coûtent que 10 Roupies (environ 0,20€), autant dire que c'est pratiquement gratuit pour nous. L'hôpital acceptant les dons, nous décidons de payer au moins 10x le prix à chaque achat de médicaments ou de paiement de frais. Cela reste dérisoire et permettra de prendre en charge les plus nécessiteux.



La dysenterie amibienne de Florine...


Le lendemain, les analyses de sang et de selles nous révèlent le nom de la maladie : Dysenterie amibienne, bactérie transmise par la nourriture ou l'eau souillée. Nous resterons finalement à l'hôpital 3 jours, Florine n'étant pas autonome pour se lever ou manger. La grande malade loge donc dans une chambre commune de 6 femmes dont des nonnes bouddhistes.

Le portrait du Dalaï-Lama veillant au dessus des lits, le lieu est calme, relativement propre (même s'il faut mieux être dans un état second pour aller aux toilettes communes), et on s'y sent en sécurité. Alors que des nonnes viennent voir leur consoeur, elles n'hésitent pas à rendre service aux autres malades, dont Florine. L'une d'elles vient près de son lit à un moment où elle ne se sent pas bien, et comme si elle l'avait deviné, elle soulage la douleur à la main due à la perfusion d'une caresse. Nous comprenons le sens de la compassion chère aux bouddhistes.



L'école Yongling


Après ce court séjour et un traitement approprié, nous pouvons donc rentrer à l'hôtel. Pendant une semaine, Florine doit se reposer. Les repas seront apportés jusque dans son lit par les cuisiniers de l'hôtel, compréhensifs.

Nous avions prévu d'intervenir pour la dernière fois avant notre retour auprès des tibétains. Cela s'avère compromis. Finir notre chanson du monde en Tibétain, nous semble être un beau symbole de paix et une manière de montrer l'importance de la langue. Raphaël commence à chercher un traducteur... A force de discussion, il parvient à se faire orienter vers une école maternelle tibétaine : « Yongling School ». Celle-ci prend en charge l'éducation des plus petits avant d'être admis au Tibetan Children Village (TCV), centre où les enfants reçoivent une éducation en tibétain. L'hiver, la petite école sert également de maisons d'accueil pour les enfants dont les parents partent travailler dans les villes.


Seul donc, Raphaël part à la rencontre des institutrices, leur expliquant que nous avons besoin d'une voix d'enfant pour notre chanson du monde. Cette fois, nous ne parlons pas d'intervenir tous les jours pendant une semaine, car une partie de l'équipe est au lit. Nous ne pouvons pas prolongé notre séjour car notre visa indien va expirer. L'institutrice accepte. Après traduction, Raphaël apprend la chanson aux enfants, ce qui n'est pas une mince affaire car nos choristes ont à peine 5 ans !



« Zamling ki tougou Zangma... »


Très vite, c'est le moment d'enregistrer. Pour l'occasion, Florine a réussi à sortir de son lit. Le dernier enfant de notre chanson du monde sera le plus petit : Norphel. Il a besoin d'être mis en confiance par Florine qui le met à l'aise. Ayant naturellement du mal à mémoriser la chanson, il répète phrase par phrase les paroles que Florine chante. Nous profitons aussi du moment pour enregistrer quelques chansons que les enfants connaissent. Nous sommes un peu déçus car ils choisissent des chants anglais traduits en tibétain. Nous aurions préféré des chants traditionnels mais faute de temps pour expliquer clairement...


Le jour du départ, l'institutrice nous offre une écharpe blanche, signe de respect et de remerciement. Florine est de nouveau sur pied, nous rejoignons la capitale et sa chaleur écrasante. Un jour de repos et de visite des monuments incontournables de Delhi, comme le Red Fort et la plus grande mosquée d'Inde : Jama Masjid, et il est déjà l'heure de nous rendre à l'aéroport, direction la Syrie.



Ces deux semaines passées à Dharamsala nous ont permis d'apprécier la gentillesse des tibétains, la fraîcheur des montagnes et de surmonter quelques phobies pour Florine. Nous avons ressenti plus qu'ailleurs en Asie le sens de la religion bouddhiste pratiquée par ce peuple tibétain au sourire toujours présent !




Florine et Raphaël,
Vendredi 05/05/2006 à 16h30. 40°
Delhi (Inde).


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