Une ronde d'enfants autour de la terreUne ronde d'enfants autour de la terre
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Carnet de route de l'Inde – Rajasthan

Du 23 Février au 11 Mars 2006


Temple de Brahma, à Pushkar
L'assiette de symboles lors de la Puja, prière
L'anniversaire en famille, une occasion de faire la fête !
A travers une fenêtre...
Tentures, tissus incrustés de miroirs, broderies...
Promenade dans le désert de Thar à dos de dromadaire
Longues attentes aux guichets des gares ferroviaires...

Une Puja à Pushkar...


Accompagnés par Gisell, la maman de Florine qui nous a rejoint quelques jours plus tôt, nous prenons un train de nuit pour Jaipur. Là, nous avons rendez-vous avec Rajesh, un ami indien vivant en France et justement revenu en Inde à cette période. Il nous accueille dans une maison spécialement prévue pour les invités. Pendant 5 jours, nous allons découvrir les alentours grâce à notre ami et son frère. Ils nous amènent d'abord à Pushkar, à trois heures de route de Jaipur. Ville sacrée, elle héberge l'un des rares temples hindous au monde dédié au dieu Brahma.


Les touristes indiens visitent souvent les nombreux lieux sacrés de leur pays, plus importants que tout autre visite pour eux. Près du lac sacré, sur les conseils de nos amis, nous sollicitons un prêtre hindou pour une puja (prière). Une fois assis au bord de l'eau, celui-ci tend à chacun de nous une assiette composée de poudres rouge, jaune et bleu, de riz, de fleurs et d'un bout de ficelle rouge. Nous écoutons attentivement les explications symboliques de chaque élément et répétons les incantations en hindi ou anglais.

A la fin d'une série de « good life, good family, good money,... » nous évitons de justesse de répéter « .. and a good donation... », qui nous surprend un peu dans ce contexte. Nous avons droit ensuite à tout un discours concernant le don que nous allons offrir, à notre guise. Notre hindou nous donne simplement un ordre d'idée : « Certains donnent 20€, 50€, 100€,... Chacun son karma... ». Un peu remontés par l'aspect financier de cette prière, nous laisserons finalement 100 roupies (2€) pour la fondation du temple, après avoir traditionnellement jeté le contenu de l'assiette dans le lac, reçu une marque rouge sur le front et la ficelle au poignet.


Vie familiale, à l'indienne


Le reste de notre séjour à Jaipur est consacré à l'achat de tissu pour notre futur mariage en France, sur les bons conseils de plusieurs membres de la famille de Raj. Nous passons chez son oncle, styliste, qui prend les mesures pour confectionner le costume de Raphaël. Au bout de trois jours, bien installés dans la maison spéciale invités, nous pouvons enfin rencontrer sa famille. Appartenant à la caste des Brahmans, ils ont la responsabilité d'un temple dédié à Shiva, attenant à leur maison.


Deux petits cousins de Raj fêtent leur anniversaire le même jour que Raphaël. Nous assistons donc à la fête et partageons des pas de danse avec la famille réunie, sous les derniers tubes des films de Bollywood. Vivre ces moments dans cette accueillante famille indienne nous est très agréable.

En peu de temps nous connaissons tous les cousins, cousines, oncles et tantes. En Inde, toute la famille vie ensemble, dans un même lieu. Après le mariage, les garçons restent vivre chez leurs parents tandis que la femme doit changer de maison pour rejoindre son époux et sa nouvelle famille. C'est pourquoi la famille de la mariée doit verser une dote à la belle famille qui va alors l'accueillir. Les mariages sont très souvent arrangés par les parents à l'aide du Brahman qui étudie l'astrologie des futurs mariés : si tout coïncide, le mariage peut se faire.


Ces traditions se perpétuent encore et toujours, à l'inverse du système des castes que le gouvernement indien essaie de faire disparaître, tant bien que mal, par des systèmes de quotas pour que les Dalit (« intouchables ») aient autant de droits que les autres. Les membres des castes élevées ont aujourd'hui du mal à conserver leur patrimoine car ils n'ont plus leurs privilèges. Dans la mentalité indienne, il est encore difficile de faire abstraction de ce système social encore très encré dans les moeurs. Même si la loi interdit toute discrimination, il est courant qu'une conversation entre deux indiens de caste différente tourne court, après que l'un ait demandé à l'autre son appartenance sociale.


Un fort fort bien gardé


Une nouvelle nuit de train nous permet d'atteindre Jailsamer, aux portes du désert de Thar. A une centaine de kilomètres de la frontière avec le Pakistan, la dernière ville à l'ouest de l'Inde qui attire les touristes, est très proche d'une importante base militaire. Depuis notre chambre d'hôtel, dans la citadelle entourée de remparts surplombant la ville, nous apercevons le désert à perte de vue... Une vision qui nous évade à chaque regard par la fenêtre. Les petites fenêtres sculptées et voûtées nous permettent d'entrevoir la vie de la ville en contrebas.


Les ruelles du fort sont parsemées d'échoppes et les commerçants étendent des tentures le long des murs. Les tissus incrustés de miroirs, les broderies et patchwork du Rajasthan colorent notre chemin. Nous ne résistons pas à cet artisanat et flânons de boutiques en boutiques pour trouver la couleur et le motif de nos rêves.

La tranquillité de ce centre ville, où il faut se coller au mur pour laisser passer les vaches sacrées, est très reposant. Nous y admirerons de magnifiques couchés du soleil...


Certains paysages nous rappellent le Sahara, traversé au début de notre voyage. Peut être est-ce la culture du désert, l'habit des femmes, les couleurs...

Florine profite du temps libre pour se faire faire un tatouage au henné sur les pieds, tradition musulmane et Rajasthani. Nous décidons de passer une après-midi dans le désert. A dos de dromadaire, nous entrons lentement dans le désert de Thar. La fin de la promenade nous amène au pied de dunes de sable magnifiques. Très contents de notre escapade nous pouvons poursuivre notre chemin, reposés !


Le dilemme...


Un court passage à Jaipur nous permet de récupérer nos affaires et d'envoyer un colis de l'artisanat que nous avons ramené de Jailsamer. Alors que nous pensions nous rendre à Bénarès, nos amis nous annoncent la veille du départ, qu'il y a eu un triple attentat là-bas dont 2 dans des trains... La ville et tout le pays semble être en alerte rouge, les policiers partout sur place nous dit-on... Nous hésitons : Nous y rendre tout de même ? Changer de destination ? Partir plus au nord, mais dans le froid Himalayen ? Une nuit de réflexion s'impose.


Le lendemain, deux heures avant le départ de notre présumé train, nous cherchons des informations sur internet. Nous lisons l'avis d'un voyageur sur place disant qu'il n'y a pas de ville plus sûre que Bénarès en ce moment, avec la surveillance accru de tous. Nous prenons la décision de partir quand même : après tout, ce genre d'évènement ne se passe jamais deux fois de suite au même endroit.


Nous saluons donc une dernière fois nos amis qui nous offrent leur protection en nous apposant un point rouge sur le front et en nous laçant un nouveau fil rouge au poignet. Nous pouvons partir en toute sécurité !



Florine et Raphaël,
Dimanche 12/03/2006 à 11h00. 24°
Bénarès (Inde).


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