Une ronde d'enfants autour de la terreUne ronde d'enfants autour de la terre
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Carnet de route de l'Inde – Bombay

Du 06 au 23 Février 2006


La 'Gate of India' et le Taj Mahal Hotel
2ème population la plus nombreuse du monde...
Stars de cinéma à Bollywood !
Bus à deux étages à l'anglaise
Le chantier pris en charge par 'Mobile Creches'
La cour de l'école... un chantier...
Les enfants crient 'Namasté !' dès qu'ils nous aperçoivent ...
Tous en rond pour jouer
Sarita et Achini, radieuses...
Les éducatrices se font une joie d'habiller Florine 'à l'indienne'
Photo de groupe !

Bombay aux deux facettes


Le dimanche 5 Février au soir, nous posons enfin le pied sur le sol de Bombay (renommée Mumbai depuis 1996), après 41h de train. L'exiguïté de la chambre d'hôtel que nous prenons près de la gare, et surtout son prix nous laisse à penser que nous allons passer beaucoup de temps à chercher un lieu correct pour nous poser. Une bonne partie de la journée suivante est en effet consacrée à cette recherche. On retrouve le même problème que dans toutes les grandes villes où l'immobilier a flambé : tout est complet et les prix triplent par rapport à d'autres villes. Beaucoup de voyageurs à petit budget comme nous se retrouvent donc dans des chambres de 6m² sans fenêtre... Après avoir visité tous les hôtels de la ville, nous devrons nous satisfaire de celui que nous avons trouvé initialement, dans le quartier touristique de Colaba, au grand désespoir de Florine, qui ne tarde pas à attraper des allergies cutanées dues à l'insalubrité de la chambre...


Tout cela mis à part, Bombay est une ville qui va vite nous séduire : De majestueux bâtiments coloniaux très bien conservés, beaucoup d'arbres, des routes en bon état, et encore et toujours la gastronomie indienne et la sympathie des autochtones.


Stars du cinéma à Bollywood


Arpentant les rues pour prendre nos repères dans cette nouvelle ville, nous sommes interpellés par deux indiens. Ils sont chargés de trouver des figurants occidentaux pour un film censé se dérouler à Londres mais tourné ici. En moins de deux minutes, nous sommes embauchés pour une journée : 700 roupies (environ 14 €) chacun, repas, boissons et transports inclus. Bien sûr, devenir des stars de cinéma n'est pas notre objectif, mais nous sommes ravis car c'est le seul moyen aujourd'hui de visiter un studio de Bollywood, qui produit annuellement plus de films que Hollywood ! L'occasion se présente, c'est une chance !


Pour l'évènement nous avons tous les deux mis les tee-shirts du projet. Le jour-j, il y a 6 autres figurants norvégiens, suisses, danois...Et même pas un anglais. La scène se passe dans un hôpital et notre rôle à tous les deux se réduit à rester sur un banc dans la salle d'attente, sans costume particulier... Nos tee-shirts vont sortir au cinéma ! Le reste de la journée, nous observons intéressés la suite du tournage où participent les autres figurants et trois stars indiennes que nous ne pouvons rater, même sans les connaître. Cette expérience nous a bien amusés et beaucoup appris sur l'envers du cinéma.


Recherche...


Nous nous mettons en recherche d'une association pour proposer nos animations et d'un professeur de Tabla pour Raphaël, qui souhaite approfondir l'initiation à cet instrument reçu à Pondichéry.


Pour trouver l'association, nous nous rendons d'abord à l'alliance française, puis à l'office du tourisme, sur internet... Nous trouvons une structure pour enfants handicapés, tout près du quartier Colaba où nous logeons. Nous leur rendons visite pour rencontrer l'équipe. Le doyen, que nous rencontrons d'abord, est enchanté mais la directrice semble un peu sceptique. Du fond du couloir, elle lance un « on ne peut rien faire en deux semaines! ». Sortant des locaux, nous réfléchissons un peu : « Ils ne semblent pas avoir besoin et envie de nous... Allons proposer nos ateliers dans une autre association, où la direction serait plus enthousiaste ! » Au troisième jour de nos recherches, c'est vers les pages jaunes que nous nous tournons et découvrons une association dont le nom nous intrigue : « Mobile Creches ».


En quelques jours, nous connaissons le réseau de bus, très pratique qui pour 10 roupies (0,20€) nous amène partout.


Quant au professeur de Tabla, c'est vers le National Center for Perfoming Art que l'office du tourisme nous dirige. Ils nous mettent en contact avec un des meilleurs tablistes de la ville, disciple de Pandit Taranath Rao Hattiangadi, grand maître de Bombay, très bon pédagogue, et sympathique qui plus est. Il viendra pendant deux semaines jusque dans notre petite chambre d'hôtel pour donner le cours.


L'association Mobile Creches


Dans les locaux, nous rencontrons une allemande vivant en Inde depuis 40 ans qui nous explique avec enthousiasme le rôle de l'association. Datant de 1969, cette association s'occupe des enfants des ouvriers : A Bombay, beaucoup de familles démunies viennent des campagnes pour travailler. N'ayant pas de formation, hommes comme femmes travaillent sur les chantiers de construction, nombreux dans cette mégalopole. Durant les travaux, entre 1 et 5 ans au même endroit, ils vivent à côté des buildings en construction, dans de petites cabanes faites de planches, tôles, chiffons... Les enfants les accompagnent et passent leur temps à jouer dans les gravas, côtoient les enfants des rues, vont rarement à l'école... Trois mois par an, ils rentrent à la campagne d'où ils sont originaires, pour s'occuper des champs.


Dès qu'un chantier s'ouvre, l'association demande que l'entrepreneur mette à sa disposition un bâtiment avec ventilateur, point d'eau et électricité. Tout le temps des travaux, seront accueillis dans ce local les enfants du chantier. Selon leur âge, l'éducatrice les stimule ou les prépare à intégrer l'école. Quand certains sont prêts, ils vont à l'école publique la plus proche et l'association suit leur parcours.

Pour ces enfants, c'est une véritable renaissance d'avoir un lieu pareil où ils peuvent dessiner, apprendre à écrire, compter, lire, chanter, faire des jeux. A midi, un repas complet leur est proposé pour éviter la malnutrition.


La responsable est très ouverte et notre projet lui plaît. Elle nous donne rendez-vous pour le lundi où un membre de l'association nous accompagnera sur le chantier le plus proche.


Entre les buildings, des moments de bonheur


Longtemps avant l'arrêt du bus, nous apercevons déjà deux tours en construction. Le gardien à l'entrée du chantier nous laisse passer et nous entrons dans une petite pièce... 30 petites têtes se tournent vers nous. Notre accompagnateur s'en va, nous restons avec l'éducatrice, une femme de service et une autre dame, toutes les trois ne comprenant quasiment pas l'anglais. Rien ne leur est expliqué, elles pensent que nous venons pour une fois seulement.


Elles nous installent avec les enfants et nous commençons à chanter Frère Jacques en anglais pour tâter le terrain. Vient le tour des échanges de chants où les enfants disent des récitations accompagnés de gestes. Les éducatrices nous font ensuite un petit spectacle de marionnettes. A la fin de la séance, nous expliquons que nous revenons le lendemain, elles acceptent mais semblent étonnées. Le jour suivant, nous expliquons notre projet et achetons un dictionnaire anglais-hindi pour pouvoir mieux communiquer avec elles. Agréable surprise ! Les enfants crient « Namasté ! » (Bonjour en Hindi) les mains jointes devant le visage, dès qu'ils nous aperçoivent dans l'encadrement de la porte. Chaque séance commence par un échauffement de la voix et des étirements. Grimaces et respirations font beaucoup rirent les enfants. Quelques chansons dont notre chanson du monde traduite en hindi par le professeur de tabla de Raphaël, et une création sur les chiffres agrémentent le tout.


Nous leur apprenons des jeux qu'ils s'approprient séance après séance : pendant que les enfants s'amusent et chantent, l'éducatrice prend des notes sur son cahier et écrit les paroles des chansons. Appelés « Teacher » par les enfants, nous prenons la place des éducateurs pendant une bonne partie de la matinée et cela ne semble pas les déranger, bien au contraire. Tous les jeux que nous proposons sont repris avec enthousiasme.


Les plus petits sont maquillés à outrance au niveau des yeux, ont des bracelets au pied et des robes. Nous croyons d'abord qu'il s'agit de fillettes, mais garçons comme filles sont en fait parés de la même manière. Nous sommes impressionnés par la coquetterie que les enfants montrent malgré un lieu de vie rudimentaire.


« Namasté ! »


Après une semaine passée dans les locaux, tout le monde semble s'être habitué et apprécié à notre présence : gardiens, éducatrices et enfants... Le vendredi, elles nous demandent de rester la journée entière : « Pour ceux qui rentrent de l'école, qu'ils puissent faire de la musique et jouer avec nous aussi ! »


Si bien accueillis, nous restons. Pendant la pause déjeuner, nous allons acheter un Saree pour Florine. Aussitôt découvert, les éducatrices déballent notre achat, le regardent dans les moindres détails et ... se rendent compte que nous avons oublié d'acheter le jupon indispensable qui va avec... En route ! Elles nous accompagnent l'acheter. Le dernier jour, Florine apporte son Saree, elles se font une joie de l'habiller « à l'indienne », et partent acheter les accessoires : fleurs et bijoux. Les enfants applaudissent en voyant un tel changement et les éducatrices rigolent : nous nous sentons vraiment acceptés car nous nous sommes intéressés à leur culture.


Lorsque nous retournons au siège de l'association pour remettre le Cd enregistré ensemble, tout le monde semble avoir entendu parler de nous. L'éducatrice est là et raconte l'histoire du Saree à tout le personnel... On nous offre un cadeau en remerciement.


Nous quittons Bombay pour visiter la région du Rajasthan. Nous avons senti à travers ces enfants et leurs yeux pétillants, un échange sincère et joyeux. Mobile Creches est une structure originale où nous avons été accueillis par des personnes compétentes qui ont participé chaleureusement à notre projet.



Florine et Raphaël,
Jeudi 23/02/2006 à 23h20. 27°
Bombay (Inde).


De retour en France depuis le 2 Juillet 2006... Tour du monde en Musique d'associations d 'aide a l'enfance.
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