Une ronde d'enfants autour de la terreUne ronde d'enfants autour de la terre
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Carnet de route de la Malaisie – Kuala Lumpur

Du 08 au 22 Décembre 2005


Kuala Lumpur, et la Malaisie multi-culturelle
Petite rue commerçante de KL
Les tours Pétronas, plus hautes tours jumelles du monde : 451m
Le MRT, Métro local : très pratique, sûr et propre
Rumah Hope, à Petaling Jaya
Même la guitare est décorée !
Tout le monde voudrait écouter en même temps au casque !
Création de la chanson de Noël
Les lutins sponsors en concert....
Les oreilles collées au magnétophone pour entendre le CD
Coeur économique de Singapour
Théâtre en forme de Durian, fruit tropical à l'odeur très (trop ?) forte

Malaisie multi-culturelle


Depuis notre paradis de Koh Lanta, au sud Thaïlandais, 24h de bus nous font débarquer à Kuala Lumpur, capitale de la Malaisie, relativement peu connue en Occident.

La Malaisie apparaît dès le premier regard plus riche que ses voisins du nord : les rues sont presque propres, les transports locaux confortables et spacieux, les buildings pullulent... Voilà donc cette « nouvelle asie », dont on nous parlait dans nos cours de géographie au lycée !


Après une nuit dans un véritable taudis, résultat d'avoir suivi un rabatteur à notre arrivée en bus à 4h du matin, (depuis la Thaïlande, les bus nous déposent très régulièrement à notre destination aux premières heures du jour, et il n'est pas toujours aisé de trouver une porte ouverte...) nous trouvons une petite guesthouse dans ChinaTown, le quartier chinois du centre ville qui porte très bien son nom, tout comme Little India, quelques rues plus loin.
Une nouvelle fois, les contrastes sont frappants : Les femmes musulmanes voilées côtoient les chinoises habillées en court short dernier cri, les femmes d'affaires en tailleur et les hindoues en Sari. Tout ce monde paraît vivre en parfaite sérénité malgré la forte identité culturelle que chacun d'eux affiche. Si bien que nous ne parvenons pas à définir le profil du malais type, excepté ce mélange pluriethnique.


Dans les rues, les enseignes sont écrites en bahasa melayu (Malais), en anglais et selon les cas en chinois, arabe ou hindi. Chacun parle sa propre langue au sein des quartiers et utilise l'anglais ou plus rarement le malais pour échanger avec les autres. Cela arrange bien les voyageurs comme nous, car ainsi la grande majorité des habitants est censé nous comprendre !
Aussi, les chinois que nous rencontrons sont beaucoup plus avenants qu'en Chine, la langue aidant. Il n'est pas rare que les gens viennent spontanément nous proposer leur aide pour trouver notre chemin... Chose très agréable et qui fait de la Malaisie un pays très accueillant où l'on se sent bien.


Durant certains de nos temps libres, nous visitons les célèbres tours Pétronas (les plus hautes tours jumelles du monde : 451m) et certains lieux importants comme Merdeka square, Little India, la rue piétonne Petaling Jalan,...


Un pays sans problème ?


Maintenant que nous sommes bien installés, nous partons en quête d'une association. Nous nous tournons d'abord vers l'alliance française. Après avoir cherché un bon moment pour la trouver, nous avons une brève entrevue avec ce que nous pensons être la seule française du bâtiment : on semble la déranger, elle n'a pas l'habitude de voir de français ici, mais plutôt des malais apprenant le français. Nonchalamment, elle nous explique : « La Malaisie est un pays développé et sans problème par rapport à l'Inde. Je n'ai jamais vu d'enfants des rues ici... », et qu'elle ne connaît donc pas d'association.
Surpris, nous avons (malheureusement) du mal à y croire même si c'est vrai que dans la rue on n'aperçoit que peu de mendiants. Nous nous dirigeons donc vers l'office du tourisme, qui nous donne l'adresse du « Welfare department », ou ministère des affaires sociales, on ne peut pas mieux tomber ! Nous voilà en route pour le ministère. Un monsieur très gentil nous reçoit et après lui avoir expliqué en 2 mots notre projet, il part nous chercher quelques adresses dans son bureau. Au bout d'un moment il revient avec 5 adresses, la plupart sont des lieux pour personnes handicapées. Nous le remercions et sans plus attendre téléphonons à l'un des centres.


La personnes que nous avons au téléphone, surprise, nous donne un rendez-vous. Le lendemain, non sans mal nous arrivons au lieu, et cette personne nous apprend que le centre s'occupe exclusivement d'adultes handicapés... Mauvaise pioche !
Trois jours de recherches infructueuses (les autres adresses fournit par le Welfare department ne correspondent pas ou ne répondent pas au téléphone) nous font nous rabattre sur une liste d'associations dénichée sur internet où nous trouvons un foyer pour enfants. Coup de téléphone. Rendez-vous pris, après le week-end.
Enfin nous y voilà : la directrice, nous reçoit entre deux murs pour nous dire que les enfants n'ont guère le temps avec tous les préparatifs de Noël. Elle est très pressée (nous avons l'impression qu'elle accepte notre intervention pour nous faire plaisir et elle n'écoute que d'une oreille notre projet) et nous invite à revenir dans 2 jours pour commencer... Ouf, une fois avec les enfants, tout sera plus facile !


Rumah Hope, foyer de l'espoir


Cette association accueille 54 enfants âgés de 5 à 18 ans orphelins ou issus de familles mono-parentales ou séparées ne pouvant s'en occuper, parfois ayant subi des violences physiques. Ouvert depuis une dizaine d'années, ce foyer a été créé par l'église évangélique luthérienne. De ce fait elle est beaucoup aidée matériellement et financièrement par des organisations d'Europe du nord, et les enfants ne manquent de rien. Hormis la directrice, il y a du personnel pour s'occuper d'eux et de temps en temps des bénévoles (mais c'est très rare).
Lorsque nous nous représentons, une autre dame nous reçoit. Elle est le contraire de la directrice, très calme elle ponctue toutes ses phrases par 'God bless you' (Que Dieu vous bénisse), accompagnées d'un large sourire, ce qui lui donne un style assez mystique et original. Toujours est-il qu'elle nous choisit une dizaine d'enfants ce qui nous permet enfin de commencer notre animation, dans la grande salle entre la télé et l'atelier de fabrication de cartes de voeux. Des éducateurs sont présents dans la salle, nous allons nous rapprocher d'eux petit à petit car ils nous manifestent plus d'intérêt que la direction et semblent être plus proches des enfants. La directrice nous disait les enfants très pris en cette période (ce sont les grandes vacances pour eux) mais nous réalisons vite en discutant avec les plus grands qu'il y a un grand écart entre elle et eux. D'ailleurs ils n'ont quasiment pas de relations avec elle. Ils nous disent passer une bonne partie de la journée à regarder la télé et à jouer.


Le vendredi a lieu l'arbre de Noël des familles, moment où les enfants voient leurs parents... les enfants préparent cette fête avec envie et nous demandent tous les jours avec enthousiasme si nous y assisterons, ils nous invitent et les éducatrices aussi. Le jour-j, nous demandons l'autorisation à la directrice, qui nous répond par la négative avec un grand sourire, prétendant que la fête est en comité restreint ! Un peu déçu, nous nous résignons à ne pas fêter Noël avec eux, même si enfants et éducateurs auraient souhaité notre présence.


La direction nous semble parfois un peu fermée à l'étranger quand il n'est pas le père Noël, apportant avec lui une hôte de cadeaux ou un chèque.


Christmas song...


Tous les jours, nous demandons si nous pouvons revenir le lendemain car on n'a pas pu nous donner de planning sur une semaine... Au bout de 3 jours, voyant que l'on s'attarde, on nous demande de remplir une fiche d'information sur nous et notre projet : nom, religion, passe-temps... puis d'écrire toutes les paroles des chansons que nous apprenons et chantons avec les enfants car « nous faisons attention à ce que l'on inculque aux enfants ». Ces enfants sont vraiment protégés ! Nous sentons une certaine sévérité et un manque de confiance par rapport à ce que l'on propose, que nous n'avions jamais senti précédemment. Même si nous aurions préféré les voir participer directement plutôt que de remplir ces papiers, en relativisant, nous acceptons, car cela nous paraîtrait certainement tout à fait normal lors d'une intervention auprès d'enfants en France.


Au départ, dix enfants suivent notre atelier. Ce nombre fluctue selon les jours, mais un noyau de 6 petites filles reste fidèle, elles seules viendront finalement enregistrer. Les enfants sont curieux de nous, notre voyage, les langues que l'on parle mais en même temps dissipés. Certains ne reviennent pas car ils ont une activité à l'extérieur, jouent à autre chose...


Nos animations sont souvent... animées car n'ayant pas de lieu calme, nous allons dehors sous un porche avec des passages incessants où il est difficile de garder l'attention des enfants. Nous envisageons de faire quelques petits jeux mais ils sont tellement dissipés que nous préférons faire des séances moins longues, assis, sinon leur concentration ne durent guère de 5 minutes et ils se dispersent. Nous restons ensuite un long moment à faire jouer sur la guitare ceux qui le souhaitent et à discuter avec eux, qui ont beaucoup de questions sur la neige qu'ils voient dans les vitrines sur les sapins en plastiques (« ça fait comment sur les mains ? », « C'est gros un flocon ? »), ou sur la manière dont est fêté Noël en France...
Nous comprenons leur distraction car aucun adulte ne nous soutient vraiment et les enfants, comme partout, sont excités à la venue de Noël. Un des gros avantages est qu'ils comprennent tous l'anglais, ce qui est assez pratique. Nous pouvons donc faire une création en anglais sur le thème de Noël, (comment aurions nous pu faire autrement ?), et traduire notre chanson du monde en Malais.


Des lutins, des cartables et des journalistes...


En arrivant un matin au foyer, nous voyons plusieurs personnes déguisées en lutins ou père Noël : il s'agit d'une école de design qui vient les sponsoriser en leur offrant des cartables. La directrice les reçoit, ils font des photos et font chanter les enfants pendant 20mn. Ceux-ci sont très sages et chantent peu, il y a sponsor dans l'air. Des journalistes sont venus pour l'occasion... On nous pose d'abord quelques questions : « What about you, what are you doing here ? »... Et nous commençons à être intéressants aux yeux des journalistes qui, après en avoir fini avec les lutins, reviennent tous vers nous, nous prennent en photo, demandent aux enfants de venir chanter avec nous, (ils n'auront jamais été si nombreux que pour cette photo !) et s'intéressent à notre projet qui a l'air de les enchanter... Par le plus grand des hasards, notre projet sera donc sans doute détaillé dans un des quotidiens malais sous peu !


Le dernier jour, nous écoutons le cd avec tous les enfants présents et visionnons les photos qui les font beaucoup rire. Alors que nous quittons le lieu, les enfants continuent d'écouter le cd en boucle, les oreilles collées au magnétophone avec un grand sourire, d'autres chantent à tue-tête. La directrice nous dit « Merci » d'une manière impersonnelle et un peu automatique, comme les jours précédents. Nous avons du, une fois de plus, faire abstraction des adultes et du manque d'organisation pour garder notre enthousiasme et les enfants nous l'ont bien rendu par leur curiosité face à la nouveauté, leur gaieté de vivre et leur intérêt pour la musique.


Singapour en un jour


Durant le week-end, nous allons visiter Singapour, à seulement 5h de bus de Kuala Lumpur. Nous partons tous contents le samedi matin et après 6h de bus, nous devons attendre plus de 2h à la douane où des centaines de personnes attendent sagement de se faire tamponner leur passeport... En sortant du bureau d'immigration, nous nous apercevons que notre bus, ayant certainement trouvé le temps un peu long, est parti sans nous. Après avoir trouvé difficilement un bureau de change, nous prenons donc un bus local et arrivons dans la ville à la nuit tombée, alors que nous avions envisagé de la visiter en deux jours seulement.


Le lendemain matin, c'est le marathon car il nous faut dès le soir rentrer en Malaisie pour retrouver les enfants. Nous avons juste le temps d'admirer la City, le coeur économique avec ses grands buildings de verre et d'acier, et autres monuments tous aussi originaux comme le théâtre en forme de Durian, le Merlion, statue emblématique de Singapour, ou la plus large fontaine du monde. Nous passons le début d'après-midi sur l'île d'attractions Sentosa, que nous rejoignons en téléphérique, pour avoir une vue d'ensemble sur la ville. Nous écoutons un mini-concert de chants de Noël harmonisés en jazz/chinois avant de sauter dans le métro, puis dans le bus nous ramenant à Kuala Lumpur.


Cette petite escapade nous a permis de découvrir une ville-pays d'hommes d'affaires, ressemblant un peu à un supermarché géant, surprenant de propreté car les sanctions y sont assez méchantes ! (Pas de Chewing Gum à Singapour !)



Notre travail à Kuala Lumpur s'achève, nous partons à Melaka, ville portuaire historique, pour passer Noël.




Florine et Raphaël,
Vendredi 23/12/2005 à 12h00. 28°
Melaka (Malaisie).


De retour en France depuis le 2 Juillet 2006... Tour du monde en Musique d'associations d 'aide a l'enfance.
Plan du site - www.ronde-enfants.com 2004 - Création site internet : Fa7 / Charade concept - Modifie le 21/05/08
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