Une ronde d'enfants autour de la terreUne ronde d'enfants autour de la terre
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Carnet de route du Pérou - Arequipa

Du 26 Juin au 9 Juillet 2005




Les beaux murs d'Arequipa, faits de pierres de lave blanche...très blanches !



Repos, attente et lecture au soleil...




La Casa Verde, dans le quartier Cayma






Les enfants de la Casa Verde















Marisol...





Ecoute du CD et vision des photos le dernier jour...



Marisol, Kassandra et Danipsa








Enfin la frontière Pérou-Equateur...


Difficile de trouver une association...


Nous entrons dans la ville d'Arequipa le samedi 25 juin au petit matin. Très vite nous partons à la recherche d'une association où proposer nos services. Après plusieurs tentatives, nous devons finalement attendre le lundi. Le week-end nous permet donc de visiter la ville et son très beau centre.


La semaine suivante, nous nous nous présentons dans un hogar (foyer) de jour pour enfants travailleurs. La directrice est enchantée mais trouve que notre séjour est un peu court, elle nous dit avoir besoin d'en parler aux éducateurs bénévoles... nous avons donc rendez-vous le lendemain. Pressés de voir de nouveaux enfants, nous nous impatientons un peu lors de cette journée d'attente. Le lendemain, nous revoilà devant la porte du hogar : personne. Il faut préciser aussi que les grèves sont arrivés jusqu'ici et que la ville d'Arequipa est entièrement bloquée... Décidément, on se sent poursuivis ! Les manifestants, peu nombreux, ne sont pas aussi remontés qu'à La Paz, en Bolivie.


Enfin une piste...


Nous nous rendons alors vers une autre adresse, le café Verde, qui soutient l'association « Casa Verde ». Créée par un allemand encore à la direction, cette structure gère divers programmes pour le développement de la région et un foyer pour enfants en difficulté à Arequipa. La serveuse du café, volontaire allemande depuis un an, est très heureuse de nous rencontrer : « Demain, vous pourrez rencontrer le sous-directeur, psychologue péruvien, car avec les grèves rien ne bouge aujourd'hui... ». Enfin quelque chose se concrétise mais il va nous falloir encore attendre 24h.


Nous commençons finalement à travailler le mercredi, soit cinq jours après être arrivés dans la ville. Notre programme est ainsi décalé : Ayant rendez-vous en Equateur le 8 juillet, nous repartirons donc directement sans faire de halte dans le nord du Pérou, si toutefois nous arriverons à sortir de la ville.... Nous n'aurons certainement pas le temps non plus de visiter le canyon de Colca, curiosité locale, toutes les routes étant bloquées.


La Casa Verde


Le psychologue nous accueille par des « Merci » et nous établissons le planning de nos séances. Nous interviendrons jusqu'au mardi suivant, soit pendant 7 jours.
Les 20 enfants, filles et garçons âgés entre 7 et 12 ans, sont placés dans ce foyer suite à des problèmes familiaux : pour ceux qui ont encore leurs parents ces derniers sont en prison, alcooliques ou les maltraitaient. Ils sont maintenant entourés de psychologue, éducateurs, d'aide scolaire pour leur bon développement dans un cadre plus sain.


Nous décidons de faire deux groupes de 10 enfants, ce qui s'avèrera assez difficile à gérer étant donné leurs difficultés et le fait que deux enfants parmi eux sont handicapés (autistes).
Lorsque nous arrivons dans la maison, certains regardent la télévision, d'autres jouent au foot dehors et des malades se reposent dans les dortoirs. Le psychologue nous présente au premier groupe, leur demande d'être bien sages et nous laisse avec eux. On ne reverra malheureusement plus ce sous-directeur bien occupé en l'absence du directeur, jusqu'à la fin du séjour.


Des animations très animées !


Comme souvent, les enfants sont d'abord un peu timides, mais très vite ils nous testent de différentes manières : certains se cachent sous la table, d'autres disent non quand nous proposons de chanter ou critiquent la création qu'ils sont en train de faire. Nous lisons dans cette attitude un déséquilibre : dire le contraire de leur réelle volonté, par protection. La libre expression, une fois de plus, n'est pas une chose habituelle pour ces enfants, et la première réaction est toujours assez vive verbalement et physiquement. Par exemple, lors de la création où nous leur demandons ce qu'ils souhaitent devenir, ce thème choisi car proposé par l'un d'eux, une des filles lance : «  Je veux faire le mal ! », ce à quoi nous répondons « Non, ça n'est pas un métier... ». Finalement, elle nous avouera vouloir être vétérinaire.


En début de séance, ils viennent volontiers mais montrent des signes d'ennui lorsqu'on répète une ou deux fois une chanson. A peine sorti de la salle, ils continuent en revanche à la chanter sans arrêt. Lorsqu'un groupe travaille, l'autre reste aux fenêtres à chanter la chanson ou à rire, alors qu'à leur tour, ils feignent de ne pas vouloir. Malgré que ces enfants soient bien agités et dissipés, nous réussissons à inventer deux chansons et chanter la chanson du monde.


Le jour de l'enregistrement, nous choisissons de nous installer dans la salle de gym, sans mobilier, un peu à l'écart du reste de la maison, il y a un garage entre les deux. Peut-être n'était-ce pas un si bon choix : l'autre groupe joue à côté de nous (alors qu'ils ne jouent jamais à cet endroit d'ordinaire) et nous observe en faisant beaucoup de bruit. Bref, la séance d'enregistrement commence à durer : trois heures pour quelques chansons et nous, à nous fatiguer. Malheureusement ce jour-là, il n'y a qu'une éducatrice qui prépare à manger et les enfants qui ne nous connaissent finalement pas tant que ça, nous obéissent à leur manière. Il est donc très difficile de faire quelque chose de correcte, sans trop de bruit ambiant, certains font les pitres et ceux qui doivent chanter ne veulent plus...


La récompense...


Mardi, nous retournons à la Casa Verde pour écouter le cd fait ensemble et regarder les photos. Les enfants étant très curieux de découvrir l'ailleurs (beaucoup d'étrangers volontaires viennent travailler avec eux), nous leur montrons des photos d'autres pays visités, accompagnés des chansons. Nous les découvrons cette fois attentifs et calmes. Puis vient le moment tant attendu : à l'écoute de leur voix, ils se cachent, rient aux éclats ou feignent de ne pas vouloir écouter en partant se cacher plus loin pour entendre librement. La récompense de l'énergie dépensée lors de l'enregistrement est là.


Au moment de partir, beaucoup demandent des câlins et veulent savoir quand nous reviendrons. Certains grattent pour une dernière fois la guitare en chantant les chansons inventées. L'éducateur présent fait un discours de remerciement et demande aux enfants qui le souhaitent de nous dire un mot. Très solennellement certains se lèvent et disent : « Merci beaucoup pour les chansons, même si nous n'avons pas toujours été sages », « Bon voyage et ne soyez pas trop malades »... Touchant.


C'est le coeur heureux que nous nous dirigeons vers le terminal pour quitter la ville.


Un long voyage pour l'équateur


Alors que nous avons acheté un ticket pour Lima, toute la journée nous téléphonons pour savoir si le bus pourrait quitter la ville à cause des paros (Barrages). Après de nombreux questionnements (une fois oui une fois non), le bus partira. Nous nous rendons au terminal et on nous annonce que le bus est parti en avance, de peur que les paros ne reprennent. Nous montrons notre mécontentement et la compagnie finit par nous rembourser, et non pas de repousser la date du départ comme ils le souhaitaient. Nous partons avec une autre compagnie, bien plus chère mais c'est la seule partant le soir même. Une fois dans le bus, nous nous croyons tirés d'affaire... Il n'en est rien : en route des manifestants bloquent et menacent de jeter des pierres sur le bus. Moyennant quelques soles de plus, nous pouvons passer. Quelques heures plus tard, à 4h du matin, la compagnie nous change de bus suite à un problème technique. Nous nous retrouvons dans l'allée, debout ou assis par terre, une bonne partie du voyage. Arrivés à Lima, la compagnie nous rembourse la différence de prix avec le bus « Cama » initial. Nous aurons mis 18 heures pour faire le trajet au lieu des 14 heures prévues. Il nous faudra encore quatre bus différents et une frontière, assez tranquille, pour rejoindre Salasaca, village indien au nord de l'Equateur où nous sommes attendus par la soeur de Florine et son ami Yoryi, indien d'Otavalo, qui y résident. C'est donc après 50 heures de bus que nous retrouvons un peu de famille. Nous sommes accueillis par une très sympathique fête à notre honneur où des enfants nous font une démonstration de danses traditionnelles, racontant l'histoire de la communauté de Salasaca.


Florine et Raphaël,
Dimanche 10/07/2005 à 20h00. 12°
Salasaca (Équateur)



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