Une ronde d'enfants autour de la terreUne ronde d'enfants autour de la terre
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Carnet de route "Afrique, à la prochaine !"

Le 08 Mars 2005



Après quatre mois et demi passés en Afrique, continent aux mille couleurs qui nous a supris, ravis, émus, parfois énervés et fatigués, mais surtout beaucoup impressionés, il est temps de faire un premier bilan. Ce carnet de route n'a donc pas la prétention de résumer tous ses précédents, chose impossible, mais plutôt de donner nos impressions sur les premiers pas de la ronde, de reprendre ce qui nous a marqués en ce début de voyage.
Nous y donnerons nos impressions personnelles, quelques constatations sur nos animations musicales et finirons par choisir chacun 8 moments qui nous ont marqués...


Un rythme africain...


Même si notre départ de Sète et le Maroc semblent bien loin dans nos mémoires, les semaines passent vite et pour l'instant, non, aucune envie de revoir le pays.
Les obligations de la vie quotidienne du voyageur (lessive à la main, repas, logistique, internet...) prennent une place conséquente dans nos journées bien remplies. Il n'est pas toujours facile de prévoir plusieurs choses dans une journée : Aller chercher un Visa ou faire une lessive prend tout de suite une demie voire une journée complète... « C'est l'Afrique ! » nous dit-on... En effet, ce rythme nous est imposé par le climat souvent assommant, par l'état des infrastructures routières ou même par le « zen » naturel des africains eux-mêmes. Nous essayons au maximum de fractionner nos voyages en taxi-brousse, bien souvent très fatigants du fait de l'entassement, de l'état des véhicules et des routes, en nous arrêtant un jour ou plus dans des villes-étapes pour récupérer.


Pour l'instant, tout se passe très bien, conformément à nos attentes et même parfois mieux.


Concrètement notre voyage autour du monde, comment est-ce ?


Les villes où nous travaillons avec les enfants sont souvent des capitales, peu attractives en elles-mêmes. La prise de contact avec les associations prend beaucoup de temps : Rencontrer le directeur, les éducateurs, préparer le planning d'intervention, prévenir les enfants, ...etc... et cela même quand nous avons déjà eu un échange écrit ou oral avant notre visite, depuis la France.
Nous restons en général 2 ou 3 heures par jour avec les enfants, ce qui est assez peu mais ces moments sont intenses. Partager la vie quotidienne des associations pendant le reste de la journée n'est malheureusement pas possible car les enfants ont un planning assez rempli par l'école ou d'autres activités.


Nous alternons autant que possible le travail dans une association et la visite du pays pendant notre déplacement d'une structure à l'autre. Ces visites nous permettent d'avoir un aspect global de la culture locale mais aussi de présenter aux enfants des facettes de leur pays qu'ils ne connaissent pas.
Il est intéressant de descendre l'Afrique du nord au sud pour voir les différences et évolutions en terme de culture et de paysages : montagnes, Sahara, savane, forêt tropicale. Certains pays se ressemblent beaucoup mais chacun d'eux a quelque chose qui lui est propre.
La nourriture locale n'est pas toujours très digeste (Le To...) même si elle peut être délicieuse (Un Tiéboudienne...). Nous trouvons partout des plats appelés « continentaux » : frites, spaghettis, poulet, riz, qui nous permettent de nous nourrir, quand le choix dans la cuisine locale ne convient pas à nos papilles gustatives.


Notre budget qui est jusque là très bien respecté (à quelques euros près !), nous porte à penser que notre estimation a été assez juste... pourvu que ça dure !


Notre vision de la ronde...


Notre intervention a été très large car les 8 structures que nous avons visitées sont bien différentes : ONG, petite association musicale ou de parrainage, association d'envergure nationale et centre d'état. Ces lieux aidant des enfants en difficulté, nous sommes contents d'avoir pu toucher des jeunes (environ 300 au total) d'âges très variables (de 1 à 21 ans). Nous travaillons généralement avec des petits groupes de 10 enfants maximum, pour favoriser la libre expression de chacun.


Lors de chacune de nos interventions, nous sommes ravis de voir l'enthousiame des enfants à faire de la musique et leur curiosité face à notre projet (écoute de chants d'ailleurs, photos, etc...). Par l'expression artistique, leurs problèmes semblent s'évaporer l'espace d'un instant.
Nous avons mis en place une méthode de travail axée sur le chant (qui tient donc une place importante dans nos activités, la voix étant un instrument toujours disponible), les gestes les accompagnant et surtout la création. Dès notre arrivée dans les associations, nous donnons un projet écrit aux responsables, expliquant nos objectifs et cette même méthode.


Après un échange de chants traditionnels, nous composons avec les enfants une chanson dont ils choisissent les paroles et la mélodie quand cela est possible (nous ne sommes qu'un appui pour stimuler leur créativité) et nous traduisons parfois le refrain de notre chanson dans la langue du pays (actuellement traduite en arabe, wolof et gaa) pour en faire « une chanson du monde ».
L'enregistrement que nous proposons à la fin de notre séjour est une reconnaissance, les enfants vivent toujours ce moment très intensément (leur concentration et sérieux dans ces moments est impressionnant) et s'appliquent pour réaliser quelque chose de beau.


Notre objectif s'est affiné au fur et à mesure et la place de la musicothérapie est beaucoup plus importante que nous ne l'imaginions. Les enfants sont revalorisés, non seulement à travers leur culture par les chants traditionnels, mais également dans leur propre expression par la création d'une chanson, qui est l'aspect principal de notre action. Le fait que des étrangers venus de loin sont là pour les regarder dans ce qu'ils font de bien est très important pour eux, enfants auxquels personne ne fait attention dans la rue.
La seule difficulté que nous rencontrons est avec les encadrants qui ont parfois des difficultés à nous laisser exercer l'aspect thérapeutique sur le terrain. Nous sommes de temps en temps trop dépendants du traducteur qui a une vision éducative donc limitative dans notre travail.


On a aimé...


Florine :


- La première rencontre avec des enfants du monde (à Larache) :
Ca y est, on est avec les enfants, le rêve devient réalité et c'est magique de les entendre chanter.
- Le concert au centre d'accueil des enfants des rues à Bamako :
C'est très touchant de voir ces jeunes fiers de leur création qui sont regardés différemment (notamment par le directeur) car ils savent faire quelque chose et c'est beau.
- Les soirées de discussion avec Penda et Pierre :
Au Maroc, en Mauritanie et par hasard au Sénégal, ils nous éclairent et nous initient à la vie africaine dans tous ces aspects : un bon démarrage.
- Le face à face avec un éléphant au Mole park :
Très impressionant !


Raphaël :


- Les échanges musicaux au Maroc :
Nous sommes heureux de partager avec Jamel, Amin et Mounir des chants marocains accompagnés d'une guitare très espagnole... olé !
- Le foot sur la plage de Casablanca, avec les enfants des rues de l'association Bayti :
Un peu de sport suivi d'une bon bain, avec des jeunes très respectueux des règles... fatigué mais content d'avoir partagé ce moment !
- Donner la possibilité à Bakali et Djibril, enfants IMC de danser malgré leur handicap :
Des rires aux éclats... quoi de plus encourageant dans notre démarche.
- Silke et son accueil à Accra :
Une globe-trotteuse qui sait qu'une halte fait beaucoup de bien, et qui nous offre plus que ce qu'on pouvait imaginer...


On aurait pu s'en passer...


Florine :


- Une semaine dans le banc d'Arguin, malgré les beaux paysages :
Nous sommes coincés dans le désert et à la merci des évènements extérieurs.
- Les taxi-brousses avec fenêtres sans vitre, assis sur un banc, sur la piste cabossée :
De Tambacounda à Kayes, entre la poussière de la piste qui rentre partout, la frontière, l'entassement dans le taxi-brousse, les heures de route... On ne sait jamais quand on va arriver à destination et surtout dans quel état !
- Certaines chambres d' « Hotel » chères et parfois immondes :
Dans plusieurs villes, lorsque l'on arrive tard le soir et que l'on est fatigué, il n'est pas agréable de tomber sur des taudis insalubres.
- Savoir après coup que la bilarzioze existe dans le lac Volta au Ghana :
On nous apprend qu'on a attrapé la maladie, qu'elle est dangereuse. Plus de peur que de mal...


Raphaël :


- Apprendre qu'il n'y a pas de distributeur VISA en Mauritanie, une fois sur place :
Naïfs, nous avions omis ce détail important... Penda et Pierre, expérimentés, seront là pour nous sauver !
- L'arrivée à Kumasi à 1h30 du matin, hôtels complets... :
Une petite frayeur dans ce « taxi » improvisé qui roule a 140 km/h dans la forêt pour aller on ne sait où...
- Les toilettes les plus sales du monde dans les gares routieres africaines :
Quand l'odeur n'est pas le pire et qu'il faut payer pour faire ce qu'on ne peut même pas faire.
- La chaleur humide d'Accra, et donc une transpiration du matin au matin....
A la recherche de ventilateurs toute la journée, et en nage dès que l'on marche 100m.


Envol pour un nouveau continent !



Florine et Raphaël,
Vendredi 12/03/2005 à 14h00. 25°
Buenos Aires (Argentine).



De retour en France depuis le 2 Juillet 2006... Tour du monde en Musique d'associations d 'aide a l'enfance.
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