Une ronde d'enfants autour de la terreUne ronde d'enfants autour de la terre
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Carnet de route du Ghana - Accra

Du 20 Février au 07 Mars 2005






L'entrée de GLONA














Répétition des chants...













Roger fait l'oiseau à merveille !





A l'enregistrement, les enfants concentrés...




Découverte des animaux du Ghana en photos...



Les élèves de l'école Glona d'Accra


















...


L'association Glona


Le contact avec l'association Glona a été pris la semaine précédente durant laquelle nous avons rencontré les éducateurs qui nous ont expliqué leurs objectifs. Cette association est une NGO (ONG en français) qui s'occupe de 350 enfants au Ghana dont 150 à Accra.
Son objectif principal est d'« apporter de l'espoir et du soin aux enfants défavorisés ». Elle place les enfants dans des familles d'accueil lorsque ceux-là n'ont plus de famille ou rencontrent de grandes difficultés avec celle-ci. Elle a également ouvert une école spécialement pour scolariser ces enfants dans six classes. Ainsi, elle leur permet d'apprendre les choses élémentaires pour pouvoir envisager un avenir meilleur. Ces classes sont réparties par niveau et non par âge car tous les enfants n'ont pas le même parcours scolaire. Dans une même classe, il peut y avoir des enfants âgés de 7 à 15 ans. Les locaux sont les mêmes que pour l'école « classique » qui a lieu le matin, mais les enfants de Glona ont eux classe tous les après-midi de 15 à 18h, du lundi au vendredi.


Lors de nos entrevues avec les encadrants la semaine dernière, nous avons décidé que nous interviendrons le matin. La jeune équipe de Glona comporte un certain nombre d'instituteurs, renforcée régulièrement par des volontaires venus d'Europe.


Nous choisissons de nous installer dans un petit jardin à côté du bureau de Glona.
Keen, l'instituteur coordinateur de nos activités choisit les enfants en fonction des critères que nous lui avons indiqués : 7 à 10 enfants en difficulté, âgés de 7 à 12 ans, comprenant l'anglais et aimant la musique bien sûr ! Cette sélection n'est pas une tâche facile pour lui car comme il nous l'expliquera plus tard, lorsqu'il a demandé aux enfants qui aimaient particulièrement la musique s'ils voulaient participer aux ateliers, beaucoup d'élèves venaient à lui en lui disant : « Pourquoi je ne peux pas participer ? Ecoute je chante bien... » Ce sont finalement 13 enfants qui vont assister à nos animations.


La première scéance...


Alors que nous arrivons un quart d'heure en avance le lundi, les enfants sont déjà tous là et nous attendent depuis une heure : « pour être sûr de ne pas être en retard ». Keen n'assiste pas aux animations, mais reste disponible dans les bureaux à côté avec William, le directeur, en cas de besoin.


Les enfants préparent la cour, apportent les bancs, le tableau et deux chaises pour nous puis restent silencieux, intimidés. Nous leur expliquons notre projet en nous aidant d'un globe terrestre gonflable, trouvé au Mali, afin de montrer notre parcours. Ils ouvrent de grands yeux étonnés et curieux. Nous faisons ensuite les présentations et leur chantons notre chanson. Entendre le refrain en français, arabe et wolof, les fait rire, surtout après leur avoir expliqué que bientôt ils le chanteraient en Gaa.
Keen vient ensuite nous apporter la traduction de ce même refrain. Florine s'entraîne à prononcer les paroles sous les rires des enfants encore une fois, qui se relâchent petit à petit, tandis que Raphaël essaie de faire rentrer les longues phrases traduites dans peu de notes (Il faudra finalement les raccourcir et résumer pour que ce soit chantable...). Nous commençons donc notre travail en leur apprenant la mélodie qu'ils répètent de bon coeur malgré notre mauvais accent.


La séance se termine par un échange de chants : les enfants proposent d'eux même un jeu de question-réponse en chants franco-ghannéens. Nous sommes surpris de constater que beaucoup de ces chants sont appris à l'école ou à l'église (les ghanéens sont très pratiquants) et en anglais. Où est donc passée la tradition du pays ?


« See, see, see... », le tube


Nous choisissons ensuite un thème pour la composition : comme déjà nous avons pu le constater ailleurs, les enfants ont beaucoup de mal à comprendre que celui-ci doit provenir de leur imagination, ont-ils déjà eu l'occassion de faire une telle chose ? Quand nous demandons à Keen de venir nous aider en leur traduisant nos souhaits en Gaa, les enfants proposent les thèmes de l'enfant sage, l'église, l'école... sous l'influence claire de l'instituteur alors qu'avec nous, certains parlaient d'animaux...
Le thème choisit sera donc celui initialement proposé des animaux. Les chanteurs souhaitent s'exprimer en anglais... ce sera plus facile pour nous !


Au cours des jours suivants, nous écrivons ensemble la chanson. Les enfants ont besoin d'être beaucoup guidés au début puis quand ils comprennent le mécanisme, les idées fusent et les bruits d'animaux aussi ! Stephen lance, pour amuser la galerie : « See, see, see »... Qu'à cela ne tienne, ce sera le début de notre refrain ! Toutes les idées sont bonnes. Les animations deviennent alors des moments de rire général et même le directeur, attiré par ces rires, sort de son bureau pour écouter notre belle chanson. D'autres enfants viennent écouter à travers la barrière. Keen veut quant à lui, en bon instituteur, la faire apprendre à toute l'école.


Nous répétons inlassablement les paroles : le refrain est plus facile à retenir que les couplets, difficiles à différencier. Nous dessinons en face des paroles sur le tableau, qui nous est d'une grande aide, les animaux concernés par chacun des couplets car les enfants ne lisent pas tous suffisamment rapidement. Même quand les séances sont terminées, nous les entendons fredonner leur tube.


Le jour de l'enregistrement étant rapidement arrivé, nous allons dans le hangar de la boulangerie du quartier pour être au calme. Les enfants s'appliquent et sont souriants comme chaque jour, malgré la chaleur et l'humidité ambiante assez insoutenable. Leur patience et leur résistance nous impressionne, alors que nous sommes en nage et qu'il faut faire une nouvelle prise, rechanter le refrain...


Le show à l'école


Vendredi, le dernier jour, nous répétons pour le show que les enfants vont donner à leur camarades de l'école l'après-midi. Nous en profitons aussi pour leur faire écouter le CD enregistré la veillée, les chants des autres pays ainsi que les photos. Ils sont très demandeurs des photos de l'école française, mais aussi de celles prises au Ghana, dans les parcs nationaux : éléphants, singes, végétation... Nous leur faisons ainsi découvrir leur propre pays qu'ils ne connaissent pas ou peu, tout en restant dans le thème de notre chanson. Nous prenons conscience de l'importance pour nous de visiter le pays afin de mieux connaître la culture locale pour la partager aux enfants.


L'après-midi, l'école est en effervescence. Tous les élèves se réunissent dans une classe (100 à 150 enfants dans une même pièce). Keen présente notre projet et appelle les enfants sur la « scène ». Les enfants sont très concentrés quand ils chantent leur création même sous les éclats de rire et applaudissements de leurs camarades au son des animaux. La joie se lit sur les visages souriants et certains comme Roger, notre clown de service, veulent faire un show de danse en solo. Place aux vedettes ! Puis nos chanteurs entonnent des airs connus de tous, ce qui donne l'occassion aux autres enfants de chanter avec eux. Enfin, à la demande générale, nous chantons quelques chants traditionnels de chez nous en montrant les paroles sur le livret confectionné par l'école française avant notre départ.


Les éducateurs nous remercient pour ces chansons et ces moments joyeux. William nous félicite à son tour pour « le professionalisme » de notre intevention lorsque nous lui remettons un compte-rendu de notre activité. (Et tout cela en anglais... nous vous laissons imaginer le temps que la traduction nous a pris, la veille, dictionnaire sous le bras !)


Changer de continent, toute une affaire ...


Comme prévu initialement, nous voulons maintenant rejoindre l'Amérique du Sud en bateau. Nous partons donc nous renseigner au port. Après de nombreuses heures de recherche et beaucoup de demandes, plusieurs solutions se présentent à nous : par internet, nous trouvons tout d'abord un cargo pour le Brésil mais il part de Lomé (dont la situation politique n'est pas des plus stables actuellement) et est vraiment hors de prix.


Notre deuxième possibilité est de prendre un cargo jusqu'au Sénégal pour ensuite nous envoler vers Salvador de Bahia, ce qui est moins cher depuis Dakar que depuis Accra. Cette idée nous convient et nous nous réjouissons déjà d'avoir trouvé une bonne solution, mais le capitaine du cargo change d'avis au dernier moment par mesure de sécurité et ne peut plus nous embarquer.


Après cette nouvelle remise en question, nous nous rabattons sur les agences de voyage pour prendre un avion. Chacune d'entre elles, nous donne des prix différents (tous assez chers). Nous commençons à en avoir assez de tourner en rond d'agence en agence, et notre dernière tentative est donc d'aller directement voir les compagnies aériennes. Nous finissons par acheter un billet et pour Buenos Aires (Argentine), moins cher. La transition entre les deux continents va donc se faire plus rapidement que prévu mais nous avons encore une semaine d'attente à Accra (disponibilité des avions), ce qui nous laisse le temps de faire un grand nettoyage (et encore une sélection des choses essentielles) dans nos affaires et de faire le bilan de l'Afrique tranquillement installés dans la maison de Silke que nous appelons maintenant « Notre petit paradis ».


Entre les lettres aux familles et le bilan, nous prenons le temps de partir deux jours pour visiter l'ouest du pays : Cape Coast et Elmina où nous admirons les belles plages de sable chaud bordées de cocotiers et visitons les châteaux très anciens.


Nous ne sommes pas mécontents de partir à la découverte d'un nouveau continent encore inconnu par nous deux, et ne nous sentons déjà plus tellement en Afrique. Cette curieuse impression nous donne plus envie de nous renseigner sur l'Amérique du sud que de visiter encore les terres chaudes africaines.


Le prochain carnet de route sera donc un petit bilan des 4 premiers mois de la ronde en Afrique.



Florine et Raphaël,
Vendredi 04/03/2005 à 17h00. 30°
Accra (Ghana).



De retour en France depuis le 2 Juillet 2006... Tour du monde en Musique d'associations d 'aide a l'enfance.
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