Une ronde d'enfants autour de la terreUne ronde d'enfants autour de la terre
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Carnet de route du Maroc - Casablanca

Du 01 au 11 Novembre 2004













Arrivés à Casa, nous établissons notre campement...








Quartier Barnoussi à Casablanca, vue depuis le foyer de Bayti.








Animation musicale dans un foyer de Bayti








La mosquée Hassan II à l'heure de la prière










Les enfants ayant particpé aux animations et Jaafar


Casa, LA ville


Nous quittons la ville familiale de Larache lundi 01 novembre dans la matinée. Par chance, Hosni, animateur dans l'association Cherif Idrissi, doit se rendre à Casablanca pour visiter sa famille et régler des problèmes administratifs. Après un voyage en bus en sa compagnie, il nous invite à partager le ftour dans sa famille, pour notre plus grand plaisir. L'appréhension est présente en arrivant dans cette grande ville, capitale économique, surnommée « Casa-catastrophe » par les provinciaux, dont chacun nous conte des mésaventures (« Je me suis fait voler ça », « Un ami y a eu tel problème... »). Le soir-même, nous rejoignons Hamid, éducateur responsable de l'association Bayti, à laquelle nous proposons nos animations, qui nous explique les objectifs de cette structure. Nous réfléchissons ensuite ensemble sur le travail envisageable avec les enfants, autour d'un thé à la menthe (N'oublions pas que nous sommes au Maroc !). Un rendez-vous est fixé dès le lendemain matin pour visiter l'association et rencontrer les enfants pris en charge. Le dévoué Hosni nous aide à trouver un hôtel pas trop cher (opération difficile dans cette ville d'affaires) au centre ville, qui sera notre chez-nous pendant dix jours. Pour clôturer la soirée, nous l'accompagnons dans un café où ça fume le narguilé et où nous faisons la connaissance de Carla, une étudiante espagnole.


Dès la première soirée, nous sommes impressionnés par le bruit régnant dans cette ville grouillante. Déjà Larache nous manque et nous sommes pressés de connaître de nouveaux enfants.


Nous établissons « notre campement » dans la chambre en faisant un peu de lessive et en mettant à jour le site internet. Période du Ramadan oblige, nous nous réfugions dans celle-ci pour boire et manger les boîtes de conserves, biscuits et autres fruits que l'on trouve sur le marché.


Association Bayti


Le lendemain, Hamid nous présente Jaafar, éducateur également, qui est particulièrement chargé d'un foyer, ainsi que des animations artistiques et culturelles de l'association. Nous allons rester en sa compagnie pendant tout notre séjour à Casablanca.


Il nous fait d'abord visiter les différents lieux d'accueil : le foyer où logent 30 enfants en dificulté, âgés entre 9 et 14 ans ; les deux appartements où vivent deux groupes de 9 enfants, âgés entre 7 et 12 ans ; l'appartement des 25 adolescentes et l'appartement des 9 adolescents. Chaque structure est chapotée par une femme de service, qui s'occupe du ménage, de la cuisine et de l'éducation des enfants en général. Elle reste en permanence dans les lieux et a droit à un jour de repos par semaine. On peut quasiment parler de vocation ! Elle est accompagnée par un éducateur ou éducatrice, qui passe la moitié du temps avec les enfants pour régler les problèmes, apporter un regard extérieur et assurer le suivi individuel de l'enfant (études, famille...). Nous interviendrons auprès des enfants de l'appartement où Jaafar est responsable.


Bayti est située dans un quartier nord de la ville et il nous faut presque une heure pour nous y rendre en prenant successivement un grand taxi (7 personnes dans une vieille mercedes, tarif fixe) puis un petit (compteur).


Notre vie à Casa


Nous organisons notre vie en fonction de nos interventions dans l'association. Après une réunion avec Jaafar, nous mettons en place un programme d'animation, avec des objectifs précis. C'est chaque soir après le ftour, aux alentours de 20h, que nous travaillerons avec les enfants. Malgré les recommandations et nos appréhensions, nous serons donc dans l'obligation de sortir en pleine nuit et avec tout notre matériel (dont Victor) dans les quartiers populaires de la ville.


Ainsi, tous les jours, à partir de 15h30, nous partons pour Bayti. Arrivés sur place, nous allons dans l'appartement pour partager le ftour avec les enfants et d'autres moments informels (devoirs, petits jeux de mains,...). Nous commençons ensuite notre animation dans la chambre des garçons ou le salon (pièce avec quelques matelas posés au sol), pendant 1h15 environ. Les deux premières séances sont consacrées à des échanges spontanés de chants, à des jeux musicaux et d'improvisation vocale. C'est également pour nous une façon d'apprendre à connaître les enfants et de visualiser leurs capacités créatives. La séance suivante, nous inventons la chanson : chaque enfant propose une phrase qu'il chante, que les autres répètent. Le soir d'après, il faut déjà enregistrer leur création et chants traditionnels. A l'issue de chaque animation, nous discutons de la séance avec Jaafar avant de repartir pour le centre ville.


Deux « matinées » consécutives (de 11h jusqu'à 15h), nous participons à l'atelier sport proposé par Simon aux enfants des rues, à la gare routière et à la plage de Casa. Raphaël a profité de l'occasion pour se dépenser en jouant au foot, ce qui lui valut quelques courbatures. Ces animations permettent à des enfants souvent livrés à eux-mêmes et contraints à faire des petits boulots pour pouvoir manger, d'être suivis (médicalement, psychologiquement,... ) et de disposer d'une écoute. Le cadre mis en place par l'éducateur apprend à l'enfant à respecter les règles imposées par le sport (règles du jeu, respect de l'autre et de l'arbitre,...) et par l'atelier (horaires, lieux, tenue vestimentaire,...).


Le reste de nos journées est partagé entre la préparation de notre travail avec les enfants, la mise à jour du site internet, la « quête » de nourriture et une ou deux visites.


Nul ne peut séjourner à Casa sans se rendre à l'imposante Mosquée Hassan II. Arrivant en retard pour l'heure des visites, nous n'en ferons le tour que d'extérieur mais nous sommes époustouflés en imaginant le travail nécessaire à une telle oeuvre. Le peuple marocain a été sollicité (voir même obligé de participer) pour la construction de cette « maison de Dieu ».


Le cinéma nous permet de revivre un samedi soir (non pas sur la terre, comme le chanterait Cabrel, puisque nous y sommes apparemment encore) français en nous déconnectant de la réalité. Peu importe la qualité du film américain que nous allons voir, un peu de recul fait du bien !


Après quelques jours, nous commençons à nous faire au rythme de vie que nos animations et le Ramadan nous imposent : Nous ne sommes presque plus en retard aux rendez-vous que nous donnons ! Nous apprenons, à l'aide des enfants du foyer, quelques mots usuels d'arabe, qui nous valent quelques sourires (voire des moqueries, dues à notre fort accent du nord !!) de la part de chauffeurs de taxi ou commerçants, étonnés et en même temps ravis.


La magie du voyage nous permet de rencontrer Aurore, journaliste belge spécialisée dans la critique de site internet, que nous présente Carla. Une soirée passée ensemble et la voilà écrivant un article sur notre projet. Il sera bientôt présent dans notre catégorie presse.


Une étape importante


Déjà dix jours vécus à Casablanca et les visites à Bayti doivent se clôturer avec la petite fête. Dans l'appartement, nous réunissons les enfants des deux foyers pour présenter notre projet, faire écouter le cd enregistré, chanter une dernière fois ensemble, projeter les photos, boire un verre, faire la photo de groupe, écrire au dos de notre guitare et surtout rigoler un peu. Dès le lendemain nous partons (avec notre matériel au grand complet, ce qui paraît être un exploit !) pour Marrackech, afin de faire un peu de tourisme.


L'association Bayti, très structurée et hiérarchisée avec ses 50 employés, nous montre une manière efficace de venir en aide aux enfants démunis. La démarche de prise en charge du bénéficiaire est claire, bien définie et rien n'est laissé au hasard. Notre projet visant en priorité les petites structures, nous sommes tout de même contents d'avoir pu profiter du savoir-faire de cette organisation, tout en lui proposant nos compétences. Cela nous sera certainement utile pour la suite de notre parcours.


La musique avec les enfants nous a encore une fois beaucoup appris sur la culture locale, nous-même et notre façon de faire. Nous avons apprécié Casa malgré son athmosphère tendue (surtout avant l'heure du ftour) et son rythme incessant de voitures.


Nous sommes heureux d'avoir pu découvrir Casablanca de l'intérieur : la population elle-même et ses difficultés. On nous disait : « Allez juste prendre le visa pour la Mauritanie et repartez ! » Après cette expérience nous dirions plutôt : « Laisse-toi entraîner par la population, partage des moments de vie avec elle et essaye de comprendre sa façon de penser ! » C'est très riche en humanité et la meilleure manière de voir un pays.



Florine et Raphaël,
Lundi 15/11/2004 à 18h00. 14°
Essaouira (Maroc).



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